Du côté de la « French Connection »

Bienvenue sur la page francophone du Gameblog de Thiagi. Cette page vous est proposée par l'équipe de Mieux-Apprendre, créatrice et animatrice du site www.thiagi.fr et de son thiagipédia. Cette page, ce mois-ci, est rédigée par Bruno Hourst.

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C'est Thiagi qui m'a fait découvrir le concept de « photojolt », lors d'un atelier qu'il animait à Paris à notre invitation. Il avait apporté un jeu de 52 photos de son ami Glenn Hugues, avec lequel il avait écrit un livre éponyme. Le sous-titre du livre expliquait le concept : « Image-Based Activities that increase Clarity, Creativity and Conversation » : Activités basés sur des images pour développer la clarté, la créativité et les échanges.

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Après avoir expérimenté différents jeux, tirés du livre et utilisables avec des photos, je me suis rendu compte de tout l'intérêt du concept, qui rappelait beaucoup le « photolangage », et j'ai souhaité que Mieux-Apprendre développe ses propres jeux de photos.

Sous le titre de 52 photos à la carte, Mieux-Apprendre a ainsi publié trois jeux de 52 photos ainsi qu'un livret d'une vingtaine d'activités, et les a mis en vente. A ma grande surprise, ces jeux de photos ont eu – et ont toujours – beaucoup de succès.

Essayant de comprendre pourquoi, j'ai découvert que le concept de « photolangage », quelque  peu tombé en désuétude depuis sa création en France en 1965 – mais pour lequel de nombreux livres existent – était à nouveau beaucoup utilisé, autant en formation qu'en coaching ou pour toute autre situation nécessitant de libérer la parole. Car cela marche particulièrement bien.

Devant un tel succès, je me suis dit que nos voisins européens devraient sans doute avoir aussi besoin de jeux de photos. Et là, j'ai découvert que le concept de photolangage n'existait quasiment pas dans les pays voisins, pas plus en Grande-Bretagne qu'en Italie, Allemagne ou Espagne : il n'existe même pas vraiment de mot équivalent au mot français.

Dommage pour eux. Parmi les avantages d'utiliser le concept de « photojolt » ou le photolangage, on notera :

  • Cela clarifie les choses. Les photojolts aident un groupe à développer un langage visuel commun sur un sujet, un thème ou une problématique. Cette clarification apparaît également lors d'une séance de coaching.
  • Cela développe la créativité. Certaines photojolts sont particulièrement intéressantes pour développer une approche créative sur un problème complexe.
  • Cela facilite l'interaction. Les photojolts poussent les participants à parler, à dialoguer, à s'exprimer : on parle plus facilement d'une image que de ses propres sentiments ou de ses propres idées.
  • Les participants s'impliquent plus. Peu de chances que les participants restent à l'écart : il y a le choix de photos stimulantes pour l’œil comme pour l'esprit ; on manipule des cartes ; il y a un effet de surprise concernant les choix des autres participants ; etc.
  • Cela peut s'utiliser à tout âge, en tout lieu, dans toute culture. Les photojolts ne nécessitent pas de connaissances particulières ou de talent particulier ; elles peuvent s'utiliser même lorsqu'on ne sait pas lire ; on peut les utiliser dans n'importe quel pays, dans n'importe quelle langue ; on peut les utiliser avec des participants de tous âges, et dans des groupes comportant des âges différents ; beaucoup peuvent se jouer dans des situations variées : debout dans une salle, autour d'une table ou même à distance.
  • Cela ne coûte (quasiment) rien. Les coachs, formateurs, facilitateurs, managers peuvent utiliser les photojolts pour un coût quasi nul. Les cartes sont solides et peuvent être utilisées des centaines de fois.

Ainsi, en combinant la créativité de Thiagi et de Glenn Hugues – et la vôtre – avec le concept de « photojolt », vous avez là un outil simple, peu coûteux et particulièrement efficace de libérer la parole et la créativité.

Je vous propose de découvrir deux « photojolts », La machine à voyager dans le temps et Plus on est de fous... Les lecteurs francophones pourront également se reporter au Gameblog de mai 2016, dans lequel Nathalie Jacquemin présentait une autre photojolt : Recette pour un succès.